Le mardi 30 mai 2017 à 13h30, Salle de Conférences, Centre INRA de Dijon

RESUME

La nutrition azotée des plantes de la famille des légumineuses est assurée par deux voies complémentaires : prélèvement de l’azote minéral du sol par les racines, comme chez tous les végétaux supérieurs, et fixation de l'azote atmosphérique, propre à ces espèces, grâce à une symbiose avec des bactéries du sol. Cette spécificité confère aux cultures de légumineuses une autonomie vis-à-vis de la disponibilité en azote du sol, et une capacité d’adaptation unique à des milieux pauvres en azote, qu’il convient de mieux caractériser et quantifier, afin de concevoir des idéotypes de plantes optimisant les ressources. Mes travaux de recherche ont ainsi visé à décrire et comprendre les stratégies de nutrition azotée des légumineuses et leur régulation en fonction des facteurs de l’environnement, à l’échelle de la plante et sur l’ensemble du cycle de culture. L’analyse des régulations de la nodulation et de la symbiose fixatrice a été menée en considérant non seulement ses bénéfices sur la nutrition azotée de la plante, mais aussi les coûts en carbone générés par la mise en place de la symbiose. En particulier, l’impact de la symbiose sur la croissance et l’architecture racinaire a été caractérisé. L’ensemble des régulations et processus relatifs à la fixation symbiotique a été intégré dans un schéma global de fonctionnement de la plante entière. Une projet de contribution de l’écophysiologie à la caractérisation de services écosystémiques pour une gamme élargie de légumineuses sera présenté.